Qui suis-Je ?

Régis Latapie

Fabricant de flûte à trois trous, tambourin à cordes et hautbois des Pyrénées.

La passion du bois et de la musique trad

Si je suis aujourd’hui facteur d’instruments traditionnels et luthier, c’est bien sûr parce que je suis moi-même musicien et chanteur, parce que j’aime le travail manuel de précision et le façonnage du bois en particulier, parce que les musiques traditionnelles gasconnes et pyrénéennes me font vibrer… mais, pour être sincère, je crois que c’est aussi parce que j’ai beaucoup de chance d’avoir pu réaliser des rencontres sur mon parcours qui m’ont permis  d’expérimenter et d’aboutir dans ma démarche.

Une enfance dans les Hautes-Pyrénées,

à Ibos, à deux pas des Pyrénées-Atlantiques, entre Bigorre et Béarn, dans ce pays où la culture traditionnelle reste vivante. La culture du chant polyphonique tout d’abord, car c’est elle qui m’a d’abord embarqué. En amateur mais aussi en pro, je chante avec plusieurs groupes de polyphonies. Et c’est bien le chant qui a forgé mon oreille musicale, c’est sa pratique quotidienne qui m’apporte la rigueur dont j’ai besoin pour l’accordage des instruments.

L’opportunité de voyager:

c’est en m’éloignant du pais que j’ai pris conscience que la tradition gasconne et pyrénéenne est un véritable trésor. J’ai aussi constaté que le temps est sans pitié : il suffit d’une ou deux générations seulement pour faire disparaître une tradition qui est pourtant le reflet de l’âme d’une région et celles et ceux qui l’habitent. Alors en 2009, je décide que ma place est là, et que c’est à la culture occitane que je veux dédier mon énergie ! 

La rencontre avec Marcel Gastellu

au début des années 2000 et l’honneur d’avoir pu l’accompagner en forêt : il m’a tout appris sur la sélection des buis, les techniques d’abattage des arbres, de sciage et de séchage du buis. C’est avec lui que j’ai constitué mes premières réserves de bois destiné à devenir des flûtes, en 2001. Marcel Gastellu est aussi celui qui m’a, le premier, initié à l’art de la facture de flûtes traditionnelles à trois trous du Pays basque, de la Bigorre et du Béarn. 

Ma passion pour le tournage d’art,

d’avoir pu travailler régulièrement sur un tour à bois et améliorer mes techniques de fabrication d’instruments grâce à des stages de tournage d’art. Le travail du luthier et facteur d’instruments est aussi un travail de recherche : je continue d’expérimenter de nouvelles façons de faire, de nouveaux systèmes pour développer ensuite ce qui me semble améliorer la sonorité ou le jeu. 

L’accès à de nombreux instruments anciens,

flûtes à trois trous, tambourins à corde et hautbois… Et d’avoir pu écouter Jaqueish Roth me parler avec beaucoup de générosité et de passion de son immense travail de recherche sur les flûtes et tambourins à cordes anciens de Gascogne. Aujourd’hui, je suis capable de reproduire des anciennes flûtes à trois trous à partir de leurs relevés de mesures, et les instruments de musiques collectés restent mon inspiration et ma base de travail pour la création des instruments.

Une formation par Étienne Holmblat,

facteur de flûte baroque et à trois trous professionnel et autodidacte, dont la renommée dépasse largement les frontières. Il m’a transmis son savoir-faire de facture instrumentale et sa méthode pour obtenir le meilleur son d’une flûte. Dans son atelier, j’ai constaté que finesse et rigueur étaient les deux qualités essentielles du fabricant d’instruments traditionnels.

Je voudrais donc dire merci !

> Merci à Marcel Gastellu, Étienne Holmblat, et Jaqueish Roth, mes maîtres et initiateurs.

> Merci à Éric Mathieu de m’avoir mis une flûte à trois trous dans la main et de m’avoir dit « joue ! ».

> Merci à Éric Julian de partager ma passion du collectage de clarins (hautbois anciens de Bigorre et de Gascogne)

> Merci à Philippe Bolton pour ses conseils sur l’entretien des instruments

> Merci à tous ceux que je ne nomme pas ici mais qui savent que je pense à eux (ils se reconnaîtront !).

Pour me rendre visite!